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Sky's the limit

200 x 180 cm / 1983 - spray et acrylique sur toile

Sky's the limit / 200 x 180 cm / 1983

Ce fragment de paysage new-yorkais est fascinant. Il nous subjuge, nous laisse sans voix. Et pour cause, « Sky’s the limit » de l’artiste américain Bill Blast est l’œuvre la plus importante du mouvement Hip-hop des années 80.

À ce titre, « Sky’s the limit » avant d’être une peinture sur toile, était une fresque murale, gigantesque et mythique. Alors comment Bill Blast a-t-il réussit à marquer les esprits d’une génération avec cette œuvre, et pourquoi l’a-t-Il décliné sur toile une année plus tard ?

Pour commencer, il faut se projeter dans l’œuvre. Nous sommes au début des années 80 à New York, uptown, très exactement au carrefour de la 99ème rue et Amsterdam Avenue. Ici se tient un parc au sein duquel un terrain de sport sert de point de rencontre à toute une jeunesse branchée. On y dispute aussi bien des battles de breakdance que des matchs de basket-ball. C’est ici que Bill Blast , habitué des lieux, a choisi le plus grand mur du parc pour y peindre « Sky’s the limit ».
Il s’inspire tout naturellement de son univers et de ses symboles. Il choisi d’illustrer le fameux Word Trade Center et la statue de la Liberté, références évidentes de la ville de new york. Mais il ne s’arrête pas là. La composition de l’œuvre est judicieusement travaillée. À gauche, l’univers du pouvoir et de la réussite. À droite, le monde de la nuit et de la fête.
Ce qui sépare ces deux univers, c’est cette route à nos pieds, qui mène droit vers la ligne de fuite. Sur les trottoirs, des empreintes de pieds nus. Elles symbolisent nos choix de vie, ces choix qui nous amènent ici plutôt que là. La vie est une succession de décisions qui influe sur l’avenir. Ces empreintes de pas semblent être guidées par la musique provenant du ghetto-blaster, accessoire incontournable de l’époque. Sa fréquence est réglée sur « W.bill » Fm, radio sur laquelle Bill Blast nous offre sa sélection musicale et ses talents de Dj. Nous entendons alors le morceau « Keep on » interprété par D Train. Mise en lumière par le lampadaire, la partition de musique s’élève jusqu’au ciel. C’est au soleil couchant que la magie opère. Les flammes de la statue de la liberté fusionnent alors avec la musique, donnant naissance au titre de l’œuvre… « Sky’s the limit » qui résonne alors comme un refrain…
C’est une invitation à garder un esprit libre et à croire en ses rêves, car ici tout est possible. En arrière-plan, le pont du Bronx ouvre la perspective de changer de destin. À travers cette œuvre, Bill Blast a offert un message d’avenir à toute une génération confrontée à la violence, aux drogues et maladies. Malgré la renommée et le respect de cette fresque, elle a très vite été vandalisée par d’autres artistes. Bill Blast choisi donc un nouveau défi. Il a fait le pari de reproduire cette œuvre sur toile en 1983. Aujourd’hui la fresque a disparu, mais l’œuvre témoigne encore : il n’y a pas de limite à nos rêves.

© Speerstra Gallery / Marie Bourtayre / voix : Yann Marguet